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Techniques du jeu de la carte/Coups techniques
Le coup de Merrimac
 

QU'EST-CE QUE LE COUP DE MERRIMAC ?

La réponse se trouve dans 2 ouvrages très utiles pour trouver la réponse à ce type de questions :

1) Le " Larousse du bridge " ( Editions Larousse ), page 213 ;

2) " Le Bridge au coup par coup " Tome 2 - de Léo Braverman ( Editions Le Bridgeur ), pages 39-43

Je vous invite à consulter ou à acheter ces ouvrages très utiles, dans lesquels vous trouverez d'autres explications concernant cette question. Ainsi que la signification du nom de Merrimac.

Ces ouvrages sont en vente à la Boutique WeBridge

 

Définition

Le coup de Merrimac est une action qui, en flanc, sert à détruire une entrée capitale dans l'une des deux mains adverses, du déclarant ou du mort, au prix du sacrifice d'un gros honneur imprenable..Généralement, dans un contrat à Sans-Atout.

 

Conditions

A) Au mort ou dans la main cachée du déclarant, deux éléments doivent être observés ou constatés :

1 - Une couleur longue rapidement affranchissable ;

2 - Un As, comme seule reprise de main, qui accompagne cette longue ;

En outre, cet As doit être second (même si la main opposée possède la Dame troisième ( Dxx / Ax ) ou bien, s'il est troisième, la Dame supposée en face doit être au plus seconde ( Dx / Axx ).

Avec Dxx / Axx, le coup ne peut plus être réalisé.

B) Vous ou votre partenaire détenez les cartes suivantes :

1 - Le contrôle de cette couleur longue ;

2 - Le Roi de la couleur de l'As observé ou supposé dans la main de la couleur longue ;

 

Application

Exemple n° 1 ( extrait du second ouvrage ) 

Contrat de 3 SA joué par Ouest

Entame : 8 de

 

x x x

R V x

x x

10 8 x x x

D x x x

A 10 9 8

A R

R D x

Nord

Ouest

Est

Sud

A x

x x x

D V 10 x x x

x x

R V 9 x

D x x

x x x

A V x

 1) L'entame du 8 de , qui ne peut être une quatrième meilleure (sinon, avec R D 10 8, il aurait entamé du R) suggère à Sud de prendre de l'As de , et de rechercher le plan de jeu de la défense (en dehors des ) susceptible de gêner le plan de jeu du déclarant ;

2) La nécessité, pour le déclarant, d'avoir à affranchir sa couleur longue à du mort semble une évidence ;

3) Pour ce faire, trois cas peuvent se présenter :

a) Le déclarant possède l'As et le R de troisième : dans ce cas, le contrat ne peut être en danger pour lui avec 6 plis à , 1 à , 1 ou 2 à , et 1 ou 2 à ;

b) Le déclarant possède l'As et le R de secs : pour affranchir les , le déclarant devra préserver sa rentrée au mort à ;

c) Le déclarant possède l'As ou le R de , et le partenaire possède l'autre honneur : pour affranchir les , le déclarant devra également préserver sa rentrée au mort à .

4) En conséquence, en se plaçant dans l'un ou l'autre de ces deux derniers cas, il est urgent ,pour la défense, d'empêcher le déclarant de conserver cette reprise de main au mort indispensable pour exploiter sa longue à ;

5) La seule manœuvre, qui permet de le faire, est de sacrifier dès la deuxième levée le R de , qui, en faisant prématurément sauter l'A de , aura empêcher le déclarant d'affranchir sa longue à . Tel est le coup de Merrimac : échanger 1 levée sûre pour la défense contre 4 levées également sûres pour le déclarant. 

Exemple n° 2 ( extrait du premier ouvrage ) 

Contrat de 3 SA joué par Sud

Entame : V de

x x

x x x

A x

R D V 10 9 x

V 10 9 8 7

R x x x

10 9 x

x

A x x

D x x

R x x x

A x x

R D x

A V x

D V x x

x x x

 

Cette fois, ESt possède toutes les informations utiles pour juger la situation, et prendre l'entame de l'A de , pour rejouer immédiatement le ... Roi de , ce qui a pour effet de faire sauter à la 2è ou 3è levée l'A de ; il lui suffira de ne prendre son A de au 2 è ou au 3è tour des pour faire chuter ce contrat.